Le petit Nicolas

J'ai eu la chance de voir cette exposition, je dis la chance car j'ai bien failli ne pas la voir à cause de la file d'attente que j'avais vu une première fois et de mon ignorance (je n'avais jamais entendu parler ni du petit Nicolas, ni de Sempé). Finalement j'ai lu un article sur le dessinateur et vu certaines de ses publications, ce qui m'a donné envie de voir l'exposition, et, l'autre jour, en passant devant, à une heure peu habituelle (14 heures), j'ai pu entrer sans faire de queue.

L'exposition est relativement petite, elle peut se voir en 45 minutes environ.

Il est clair que Sempé a l'amour du trait, du détail, du personnage vivant, de la nature et des lieux qu'il représente avec un sens poétique.

De ses dessins fourmillant de détails aux plus sobres, on ne sait qu'admirer le plus : la variété des traits de crayon ; l'utilisation des couleurs (fines touches d'aquarelle donnant au dessin un air de rêve) ; la composition des scènes.

Certains dessins font rire, pour cela, Sempé s'appuie souvent sur des détails discrets mais, sourtout, le sourire est omniprésent dans cet hommage de l'artiste à son enfance, aux gens simples, aux petits et aux grands bourgeois croqués dans les détails de la vie concrète.

Vengeance

allociné / imdb

Vengeance prouve une fois de plus l'élégance du cinéma de Johnnie To, la nuance des traits de caractère de ses personnages et la chorégraphie fantaisiste et millimétrique des scènes d'action. Il y a, comme toujours, le clin d'oeil à la réalité sociale comme la prostitution (avec les enfants de toutes les couleurs d'une même mère).

Johnny réussi bien à nous montrer qu'il est perdu, que sa mémoire l'abandonne et qu'il est décidé à se venger. Les autres acteurs sont des inconditionnels de Johnnie To et se montrent à la hauteur.

La maîtrise des règles du cinéma Hong-Kongais (il paraît que c'est comme cela qu'on l'appelle) est évidente, on est donc en droit d'espérer un prochain film différent, sur un autre ton peut-être?

Villa Amalia

allocine / imdb

La première partie du film est une vision (bourgeoise) de la façon d'exprimer ce que l'on ressent ou sa démence légère avec des longs silences, des regards perdus, des réponses décalées... qui laisse une impression d'inachevé.

Après cette partie peu convaincante, commence une quête où on n'est pas invité à comprendre mais à ressentir, à respirer avec le personnage. Celle-ci est faite d'expériences nouvelles, de recherche de l'essentiel, de solitude et de silence et ressemble à un rêve duquel on se réveil serein, sans dettes. Cette métamorphose est décrite de manière libre et sensible.

Pranzo di ferragosto / Le Déjeuner du 15 août

imdb / allocine

Ce film, tendre, avec des personnages pittoresques mais pas caricaturaux, dans un quartier romain, écrasé par le soleil du mois d'août, est un poème chaleureux et intime aux personnes âgées, à leur façon de voir les relations entre les personnes et à leurs envies de distraction et de plaisir.

Le Déjeuner du 15 août explore avec autant de discrétion que de lucidité les caprices, les envies, les codes sociaux, les peurs, les souvenirs, ... de trois vieilles dames.

Le film expose avec autodérision l'écart entre leur envie de d'occupation pour se sentir en vie, leur besoin d'assistance et les moyens de les combler pour les un peu plus jeunes.

Aruitemo aruitemo / Still Walking

allocine / imdb

Ce film exprime une foule de sentiments (la compréhension, la complicité, la distance, le ressentiment, la douleur, la solitude, ... ) de façon discrète et tendre.
Il nous rappelle délicatement des instants déjà vécus tout en restant en-dehors de l'ordinaire.

Notation des films

Dans les meilleurs films de la semaine je ne mets que les films qui sont à l'affiche (à Paris donc) et que je n'ai pas encore vu.

Je les pondère de la façon suivante:

cahiers du cinéma	4
les inrockuptibles	4
télérama	2
le monde	1