La terre de la folie

imdb / allociné

Luc Moullet nous montre ses recherches et des témoignages sur des histoires criminelles dans sa région, les Alpes du Sud, nous offrant ainsi un grand moment d'émerveillement.

Il nous rappelle, avec une merveilleuse simplicité, qu'aucune fiction n'est à la hauteur de la réalité. Plus nous avons des explications liées à la localisation géographique, plus il nous oblige à nous interroger sur des questions qui dépassent largement ce cadre là : la solitude, la maladie, les relations familiales, la valeur de la vie, la culture, ...

Il faut sentir l'esprit espiègle de Luc Moullet. L'intelligence pétillante du propos le dispute à un humour dont l'efficacité est optimisée par la finesse avec laquelle il est distillé.

Les Herbes Folles

imdb / allociné

On aimerait être ému, on est juste incrédule tellement on se demande où se trouve la folie. Il est à peine divertissant tellement il manque de fantaisie, d'improbable et de d'irréel.
A ceci s'ajoute un ton très bourgeois...

Heureusement qu'André Dussollier agité au possible, intrigant et tonitruant nous empêche de partir de la salle. Il faut aussi reconnaître que le film est bien fait visuellement.

A Serious Man

imdb / allociné

Une petite fable sur le sens de la vie et le questionnement des personnes sur celui-ci.

Le film est dramatique et ne prétend pas répondre aux questions existentielles (pourquoi moi ?). Il est ponctué par un humour sec et des scènes brillantes mais globalement l'équilibre est très précaire ce qui dont un rythme saccadé et peut nous laisser un peu perplexes.

Invictus

imdb / allociné

Un film sage (bridé même ?) mais beau car il est suffisamment riche et solide pour captiver.
La mise en scène de Clint Eastwood montre (s'il le fallait encore) qu'il maîtrise les codes du grand récit classique, et qu'il sait imprimer un rythme dont on ne décroche pas.

Même si certaines scènes dégoulinent de bons sentiments, un peu au détriment du meilleur de son cinéma qui a toujours brillé de faire la part belle à l'ombre, à l'autre et au secret, Invictus est porté par l'admiration qu'Eastwood voue à Mandela, et par l'interprétation qu'offre Morgan Freeman, donnant fluidité au récit.