Cidade de deus

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Meirelles réussit, deux heures quinze durant, à tenir un récit arborescent, bien rythmé, agressif et glamour.

La guerre des gangs à la brésilienne avec un style un peu hollywoodien garde une légèreté cinétique assez juvénile qui fait penser à des clips musicaux. L'essai d'ancrage dans une réalité locale ne fonctionne finalement pas... par manque de réalité et, probablement aussi, par manque de gravité.

Le rapport sujet/esthétique est quasiment malsain.

When you're strange

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Un document audiovisuel intime, authentique et musical qui rend bien compte de l'ambiance des années 60 et de la puissance sulfureuse des Doors.

Les images du groupe, à la ville et à la scène, en coulisse, en studio, en voyage permettent de raconter l'histoire du groupe et en particulier du chanteur de façon touchante, très humaine et poétique, très vraie finalement.
Grâce à ces nombreuses images d'archives, il montre l'alliance rare que représentait The Doors, leur grande inventivité et la chute du poète.

When You're Strange, sous ses allures de documentaire formaté est un vrai film de fan, et c'est sans doute ce qui nous donne l'impression qu'on nous a raconté un secret.

Dr. Strangelove

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Un humour tout à fait délicieux (même s'il n'est pas toujours facile à suivre). Le thème choisi par Kubrick est difficile à traiter mais il a trouvé l'angle qui lui permet de dire tout ce qu'il veut : en gardant un air tout à fait sérieux, les dialogues sont tellement décalés !

Un film sur un thème très particulier : la guerre entre les USA et l'URSS, qui ne sonne pas faux même de nos jours.

Peter Sellers est excellent, on a l'impression que ces rôles ont été taillés sur mesure pour lui.

Tamara Drewe

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Tamara Drewe est une comédie légère, bien écrite et vivante. C'est une tragi-comédie où défile le genre humain et ses arrangements avec la vérité et la réalité.

Le film est assez malicieux, a du charme et a su éviter les scènes trop lourdes. Il nous sert même des scènes de la vie rurale, notamment avec les adolescentes, touchantes et savoureuses.

Lolita

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Lolita aborde ces sujets difficiles que Kubrick affectionnait tant : il s’agit ici d’une forme de pédophilie et dans une moindre mesure, d’inceste. Une œuvre complexe et assez dure qui traite également une myriade d'autres sujets touchant notamment à la classe moyenne américaine.
Il parvient à distiller son ironie implacable sur des personnages à facettes multiples, manipulateurs, possessifs et conduits par leurs pulsions.

Cette adaptation cinématographique reste fidèle à la relation secrète entre Humbert et Lolita, puisque, se faisant loin des yeux, loin des caméras, quasiment tout est suggéré. La subtilité est bien servie par le rythme assez lent du film.
La mise en scène, bien menée, rend difficile de ne pas s'émouvoir du côté pathétique de la situation d'Humbert qui perd peu à peu pied, mené par le bout du nez par Lolita.

De nos jours, cette œuvre fait sans doute moins voler en éclats nos certitudes et repères mais elle tient son rang d'œuvre douloureuse.

Stranger Than Paradise

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Un beau film, un petit plaisir : la désinvolture, la sensation de la découverte de la liberté et la recherche du paradis. Le film est en noir et blanc et nous emmène pour un voyage original et magnifique à travers les États-Unis.

Stranger than Paradise est un road-movie onirique. Le réalisateur réussit habilement à décortiquer le quotidien de trois personnes paumés qui vont de galères en galères.
C'est une très belle œuvre dotée d'une mise en scène précise et d'une bande originale envoûtante. La photo est très travaillée et traduit aussi bien la morosité des personnages que l'irréalité de ce pays mythique que sont les États-Unis.

L'histoire est mince mais les personnages sont très bien écrits et la beauté esthétique de l'ensemble fait le reste et on se laisse transporter par ce voyage au terme duquel chacun trouvera une destination mais pas forcément celle à laquelle il s'attendait.

Copacabana

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Un début qui manque un peu de naturel puis peu à peu le rythme devient adéquat et nous prend.

Copacabana offre une vision riche de nuances, qui ne vend aucun modèle au détriment de l'autre mais bouscule les certitudes et pousse au dialogue et à l'introspection.

Une comédie sociale assez tendre, la subtilité tient à la délicatesse du scénario et à la complexité du personnage central. On rit à Copacabana et le fond est bon, humainement bon.