Tetro

imdb / allociné

Le cinéaste libère des séquences somptueuses où l'esthétisme des images en noir et blanc ont le don de subjuguer dès les premières minutes.
Visuellement impressionnant, Coppola nous rappelle pourquoi nous l'appelons maître en partageant des scènes d'une perfection à couper le souffle.

Le style et le sujet ne font qu'un. La mise en scène est élaborée, la direction d'acteurs juste, avec un Vincent Gallo qui porte bien le portrait d'un homme touché. Le film privilégie l'intime et touche en plein cœur sur une grande gamme de sentiments.

Film aussi d'une grande liberté sur les registres, les lieux, les images et les références.

On sort avec des envies de célébrer un grand événement !

Yi ngoi (Accident)

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Le film est sobre, excellemment filmé et photographié. Comme Johnnie To, il obtient une élégante chorégraphie des objets, des éléments et des comportements individuels.

Après une première partie au récit vif et inquiétant, l'intensité initiale se délite un peu dès lors que l'intrigue se fait cérébrale (et ceci, malheureusement, sans une véritable évolution), le scénario perd son rythme et son suspense.

L'œuvre reste malgré tout surprenante, anxiogène, avec beaucoup de fantaisie et très esthétique.

Lost Highway

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Les acteurs et notamment Patricia Arquette sont très bien mis en valeur. Le film, visuellement très travaillé, a une mise en scène contemplative, peu de dialogue, de longs plans et des flashs lumineux aveuglants. Une agréable B.O ponctue cette œuvre délibérément dérangeante.

Lynch a réalisé une œuvre hypnotique avec une succession de plans sublimes et de scènes envoûtantes, Lost Highway nous emporte dans un rythme et une atmosphère totalement maitrisés. L'histoire, symbolique, n'est qu'un accessoire au même titre que la musique, il n'est donc pas nécessaire de la décoder entièrement (si cela était possible) pour apprécier le film. On se laisse captiver et emporter par la mise en scène, les musiques, les couleurs et le rythme du film.

Intriguant, angoissant et perturbant, Lost Highway est une œuvre complexe et fait partie de ces films qui nous laissent convaincus que nous venons de vivre quelque chose tant il se superpose comme du papier calque à notre vie, nous obligeant à revoir ses contours.

De unge ar: Erik Nietzsche sagaen del 1 (The Early Years: Erik Nietzsche, Part 1)

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Ce film tente d'être une déclaration d'amour fervente mais sans complaisances au septième art. La passion de créer est là, insolite, débridée, mais elle est aussi minée par le cynisme et l'intrigue.

Un film d'apprentissage souvent alambiqué et pas toujours convaincant, malgré quelques scènes caustiques sur le milieu du cinéma avec un humour danois est ravissant.

My Winnipeg

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Guy Maddin égrène en voix off ses souvenirs d'enfance sur fond d'images d'archives municipales et de scènes reconstituées avec un ton poétique, beaucoup d'humour (parfois décalé) et de force ludique.

Le résultat ressemble à un rêve fou où toutes les cartes sont brouillées. Il fait cohabiter fiction et réalité pour créer sa propre réalité. Une fantaisie documentaire virtuose, au pouvoir hypnotique où tout est subjectivité, reconstruit par les souvenirs. Un savoureux mélange en noir et blanc d'une gamme de sentiments très personnels et humains.

Il transforme son cinéma en plaisir, intimité et partage.

Mary and Max

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"Adam Elliot n'a pas lésiné sur sur les moyens pour faire vivre ses petites créatures en pâte à modeler. (...) La mise en scène (...) est surprenante de mobilité compte tenu des difficultés de tournage liées à la claymotion."

Le film raconte des passages de deux existences recluses, repliées sur leur monde intérieur avec un sens du détail évocateur très peu subtil et s'approchant parfois de la niaiserie mais ayant aussi des moments de poésie tragique et d'humour.

Il reste un sentiment d'inachevé mais avec des belles tonalités d'humanité.

La vida loca

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Documentaire brut sur les gangs "Maras" de San Salvador. Christian Poveda a pu dessiner les contours de personnages dont il est impossible désormais de nier le statut de victimes.

Au-delà des sentiments d'empathie que le film déclenche et de l'hypnose des visages tatoués, on ne sait pas très bien où le réalisateur nous mène. Le manque de recul et d'information criant ne nous permettent pas d'en tirer grand chose.